«Pas d’chicane dans ma cabane!»: obliger ses parents à divorcer!
Pouvoir avoir un chien chez maman quand papa est allergique, avoir «deux Noëls à Noël» et «deux fêtes à sa fête», voir sa petite sœur moins souvent «parce qu’elle gosse, des fois»: il n’y a pas que des désavantages à avoir des parents séparés! Et on le saisit très rapidement au début de l’adorable film québécois Pas d’chicane dans ma cabane!, qui prend l’affiche au cinéma cette semaine.
Sans faire partie de la célèbre franchise, mais s’inscrivant quand même, dans son style, dans la lignée des indémodables Contes pour tous, ce premier long métrage de la réalisatrice Sandrine Brodeur-Desrosiers (qui en signe également le scénario, conjointement avec Maryse Latendresse) repose sur une histoire archi-mignonne: lasse d’entendre sa mère, Julie (Isabelle Blais), et son père, Martin (Pierre-Luc Brillant) – les deux comédiens, on le sait, forment un couple dans la vie – se disputer, Justine (craquante Charlotte St-Martin) se décide à prendre les grands moyens pour forcer ses géniteurs à… se séparer.
Car tout est prétexte à mésentente dans le foyer, et Justine n’a droit qu’à des cris et des querelles quand elle se trouve dans la même pièce que ses parents, qui la remarquent à peine. Bien sûr, en grattant sous le vernis, on découvrira que ceux-ci ont le cœur lourd pour plusieurs raisons. Mais, pour la préadolescente, l’ambiance tourne au cauchemar.
Drôle de tribunal
Justine déniche donc un formulaire de divorce à l’amiable, s’informe sur la Chambre de la jeunesse, casse son petit cochon et va déposer elle-même les documents requis à la cour. Mais «les enfants ne peuvent pas rompre un mariage», lui fait-on rapidement comprendre.
La gamine débrouillarde entreprend donc de se faire justice elle-même, avec l’aide de ses ami.e.s (Liam Patenaude, Charlie Fortier, Louka Amadeo Bélanger-Leos et Simone Laperle). Émerge alors tout un stratagème enfantin pour acculer papa et maman au pied du mur. Celui-ci mènera, ultimement, à un drôle de tribunal… Quelle sera la sentence?
Bien sûr, Pas d’chicane dans ma cabane! véhicule de douces valeurs et s’adresse essentiellement au jeune public, souvent négligé par le septième art d’ici. Sandrine Brodeur-Desrosiers a fait appel à l’opinion de jeunes de l’âge de son auditoire cible dans son processus de création, question de fignoler une œuvre fidèle à leurs attentes. À quelques semaines de la fin des classes, Pas d’chicane dans ma cabane! s’annonce comme un divertissement familial de choix pour le début de l’été.
Pas d’chicane dans ma cabane! prend l’affiche en salle seulement, partout à travers la province, le vendredi 10 juin.