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Aucune ristourne pour «Monsieur 3%»

Photo: www.ceic.gouv.qc.ca

L’ex-directeur du financement d’Union Montréal, Bernard Trépanier, a nié avoir récolté une ristourne de 3% sur la valeur des contrats qui lui avait valu son surnom de «M. 3%». Il a cependant reconnu avoir participé à un système de partage de certains contrats.

Dans son témoignage parsemé de contradictions où il a abordé tant les Championnats du monde aquatiques de 2005 que le tremblement de terre en Haïti, M. Trépanier a qualifié de «menteur» le président du Groupe Génius, Michel Lalonde, qui gérait le système de collusion montréalais.

Il a réfuté du même souffle les dizaines d’allégations d’entrepreneurs, de fonctionnaires et de hauts dirigeants de firmes de génie qui ont raconté comment les compagnies lui payaient une ristourne pour obtenir des contrats dans la métropole. «Vous allez me dire que trois vice-présidents de firmes de génie ont démissionné cette semaine parce qu’ils ont acheté seulement des billets de cocktail?» lui a demandé le procureur Denis Gallant. «Madame la présidente, c’était consentant», a répondu Bernard Trépanier.

L’homme de 74 ans a admis avoir participé à un système de partage de contrats afin que toutes les compagnies, qui ont donné au parti, soient «heureuses». «Les amis du parti avaient les contrats?» a demandé Me Gallant. «Ben oui, a-t-il répondu. Je pense que c’est comme ça dans tous les partis.»

La «bisbille» s’est toutefois installée dans le système parce que M. Trépanier n’avait pas les connaissances nécessaires pour bien assigner les firmes aux contrats et parce que certaines firmes «trichaient» en n’attendant pas leur tour pour travailler.

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Son témoignage se poursuivra jeudi, il sera question du possible rôle qu’a joué M. Trépanier dans la mise en place de comités de sélection pour des appels d’offres.

Renvoyé pour une rumeur?

La «rumeur» voulant que Bernard Trépanier ait tenté d’extorquer un million de dollars à un développeur immobilier, qui a mené à son renvoi, aurait été inventée de toutes pièces.

Ce serait «probablement» la firme Fasken Martineau, qui a piloté le dossier pour le développeur, qui aurait laissé couler l’information. Sans donner plus de détails sur ce sujet, M. Trépanier a dit s’être expliqué avec son «chum» et président du comité exécutif, Frank Zampino.

Cette rencontre a porté ses fruits : M. Trépanier reprend son rôle et fait du financement, sans être payé, jusqu’en 2008 – au moment du départ de M. Zampino.

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