COVID-19: conflit entre Montréal et Québec sur les isolements en garderie
La Direction régionale de la santé publique de Montréal va entamer des discussions avec Québec dans les prochains jours pour modifier la procédure concernant l’isolement dans les services de garde et CPE, lorsqu’il y a des cas de COVID-19. Contrairement aux directives gouvernementales annoncées le 30 décembre, la procédure d’isolement est toujours requise si un enfant ou un membre du personnel est en contact avec une personne infectée, sur le territoire montréalais.
Les dernières mesures gouvernementales permettent aux personnes qui ont été en contact avec un cas confirmé de COVID-19 de rester dans un milieu de garde au Québec. Ceci s’applique tant aux éducatrices qu’aux enfants.
À Montréal, c’est plutôt l’isolement «d’une durée de 10 jours suivant votre dernier contact avec le cas confirmé» qui est recommandé. La métropole conserve donc la directive qui était en cours avant la période des Fêtes.
On est en discussion avec Québec, mais on continue de faire ce que l’on faisait [isolement]. […] S’il y a des changements à faire, on les fera.
Jean-Nicolas Aubé, agent de relations avec les médias au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) s’est déjà positionnée en faveur de la suspension de la nouvelle directive, et ce, partout au Québec. «C’est tout le Québec qui doit prendre un pas de recul et faire le point sur les risques de transmission du nouveau variant chez les tout-petits. Les éducatrices et le personnel des services éducatifs à l’enfance travaillent dans des lieux étroits à moins de deux mètres d’enfants de 0 à 5 ans qui sont ni vaccinés ni masqués», a réagi la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Une rencontre aura lieu dans les prochaines heures entre la Direction générale de la santé publique et des associations représentantes, a annoncé le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.
«J’ai donc demandé que la Direction générale de la santé publique rencontre les associations qui représentent les CPE, les garderies et les bureaux coordonnateurs de la garde en milieu familial, pour leur expliquer cette recommandation et qu’elle réponde à leurs questions», a-t-il indiqué.