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Le prix des propriétés augmentera de près de 10% en 2022 dans la métropole

Le prix des propriétés devrait continuer d’augmenter partout au Canada en 2022. La hausse atteindra 10,5% au Canada et 9% dans la région de Montréal par rapport à l’année 2021, selon les dernières prévisions du courtier Royal LePage.

Les prix devraient continuer de croître en 2022 d’un océan à l’autre, mais à un rythme plus lent, estime la société de courtage. Comparativement à 2021, Royal LePage prévoit que le prix médian d’une copropriété augmentera de 6,5%, passant à 447 300 $, et de 9% dans le cas d’une maison unifamiliale de la région de Montréal, passant à 648 600 $.

Dans la région, le marché de la copropriété devrait se dynamiser au cours de l’année à venir en raison du manque de propriétés unifamiliales à vendre. «À l’heure actuelle, le condo est le seul segment où l’inventaire n’est pas absorbé presque immédiatement», explique le vice-président et directeur général de Royal LePage au Québec, Dominic St-Pierre.

Des augmentations plus fortes ailleurs

À l’échelle canadienne, le prix médian d’une maison unifamiliale et d’une copropriété devrait augmenter respectivement de 11% et de 8% pour atteindre 918 000 $ et 594 000 $. D’autres métropoles, comme Toronto ou Vancouver, verront les prix atteindre ou dépasser la barre du 10% d’augmentation. Dans la région du Grand Toronto, une maison unifamiliale est estimée à 1 422 000 $ en 2021 et à 1 564 200 $ en 2022, soit une hausse de 10%. Dans le Grand Vancouver, l’augmentation du prix d’une maison unifamiliale atteindra 12%, puisque le prix passera de 1 690 000 $ en 2021 à 1 892 800 $ en 2022.

L’émergence du variant Omicron pourrait étirer la période de vigueur exceptionnelle que connaissent les marchés immobiliers du pays, prévoit Royal LePage. «La demande refoulée qui n’a pas été satisfaite en 2021 devrait se poursuivre tout au long de la saison hivernale traditionnellement plus tranquille, et débordera sur le marché printanier en 2022», prévoient les analystes de Royal LePage.

«La pénurie de logements au Canada est un enjeu bien réel qui ne se réglera pas du jour au lendemain. Quoique certains soient d’avis que le marché est actuellement surévalué, de nombreux signaux pointent vers un niveau de demande qui continuera de dépasser l’inventaire, contribuant à maintenir la trajectoire haussière des prix», a déclaré de son côté Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.

Possible bulle immobilière à Montréal, selon l’APCIQ

«On constate effectivement la formation d’un début de bulle immobilière dans la grande région de Montréal qui se caractérise, d’une part, par l’incapacité de la majorité des premiers acheteurs d’accéder à la propriété et, d’autre part, par la vulnérabilité des nouveaux acheteurs et des acheteurs expérimentés», a déclaré l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) par communiqué émis hier.

La hausse des taux d’intérêt en 2022 annoncée par la Banque du Canada devrait «juguler les fortes pressions inflationnistes», selon l’APCIQ. «Cette hausse arrive à temps pour désamorcer la formation d’une bulle dans la grande région de Montréal. Les conditions de marché, qui demeureront très en faveur des vendeurs, absorberont facilement le retour potentiel de propriétés sur le marché», a expliqué par communiqué le directeur du service de l’analyse du marché de l’APCIQ, Charles Brant.

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