La CMM presse le gouvernement sur le logement abordable
Le conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a adopté aujourd’hui une déclaration pour l’abordabilité du logement qui propose au gouvernement du Québec des mesures pour aider les ménages à revenus faibles et modestes à accéder à la propriété, à louer un logement abordable ou à obtenir un logement social.
Les élus de la CMM souhaitent que ces mesures soient intégrées à la prochaine Politique nationale d’architecture et de l’aménagement du territoire, ainsi qu’au futur Plan d’action gouvernemental en habitation, et qu’elles guident les nouveaux programmes d’habitation qui doivent être annoncés d’ici le printemps 2022.
Selon la mairesse de Montréal, Valérie Plante, il faut rapidement mettre en place des solutions pour aider les personnes qui sont confrontées au problème d’abordabilité du logement à améliorer leur qualité de vie. «Le gouvernement nous a donné des signaux encourageants lors du dernier mini-budget, mais les besoins exigent des investissements massifs. La déclaration adoptée aujourd’hui propose des solutions. Nous souhaitons que le gouvernement du Québec en tienne compte dans ses prochaines actions pour favoriser le logement social et abordable», a-t-elle déclaré.
Plus de logements sociaux et abordables
Si Québec a déjà annoncé 500 nouvelles unités dans le programme AccèsLogis et la construction de 450 logements abordables par année à l’échelle du Québec pour les cinq prochaines années, la CMM demande toutefois que 3 000 logements sociaux soient construits annuellement sur son territoire.
De plus, au moins 9 000 unités de logements abordables devraient être rendues disponibles annuellement pour les ménages à revenus faibles et modestes par l’entremise d’un bouquet de mesures, pensent les élus de la CMM.
Ces investissements devraient être accompagnés de mesures, comme l’augmentation du financement des interventions de soutien communautaire et individuel requises par les ménages résidant dans des logements sociaux, communautaires ou abordables, ajoutent-ils.
Contrer la surchauffe immobilière
Par ailleurs, la CMM demande la mise en place de mesures pour limiter la surchauffe du marché immobilier notamment en favorisant l’augmentation de l’offre de propriétés abordables et l’accession à la propriété des premiers acheteurs ainsi que des ménages à revenus modestes et moyens.
La vice-présidente du comité exécutif de la CMM et mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, affirme que la surchauffe immobilière a un effet considérable sur les ménages du Grand Montréal.
«Je considère que toutes les villes de la région métropolitaine devraient avoir accès à des outils comme le droit de préemption et pouvoir compter sur une nouvelle mouture de la Loi sur l’expropriation, qui nous permettraient d’acquérir des terrains pour construire du logement abordable, communautaire et social. Les villes doivent disposer de ces pouvoirs pour mettre en œuvre efficacement les programmes gouvernementaux et les autres interventions municipales», a-t-elle dit.