L’École du Rock, première rentrée à Montréal
La métropole a désormais son École du Rock et elle a pignon sur rue à Verdun. Avec le lancement de cette académie musicale non traditionnelle, c’est un rêve de longue date que Patrick Mainville réalise; celui de faire les choses différemment. Permettre aux jeunes d’apprendre un instrument ensemble, de se créer un groupe et de se réunir autour de ce que la musique a de merveilleux à offrir.
Cette idée qui lui trottait en tête a commencé à prendre forme «un peu avant la pandémie et beaucoup pendant», remarque le Verdunois. L’enthousiasme débordant de sa fille de sept ans lorsqu’il lui a fait découvrir le film L’école du rock fut l’élément déclencheur du projet.
«Quand le film s’est terminé, elle criait, elle était surexcitée et vraiment contente. J’ai constaté à quel point ça peut venir chercher quelqu’un. Et moi, la musique, c’est aussi ce que ça me fait», confie Patrick Mainville.
À la demande de sa fille, il lui a appris les rudiments de la guitare puis, de fil en aiguille, des amies se sont jointes à elle. «On a formé un band, j’ai regroupé tous les jeunes à nos studios et je leur ai appris à jouer des chansons.»
Également propriétaire de l’entreprise Musicopratik de studios professionnels de répétition et d’enregistrement à Verdun, il a assisté les quatre jeunes filles à travers les étapes de la formation d’un groupe de musique.
«Elles ont nommé leur band Les Rockeuses de l’enfer. On a fait un enregistrement et une vidéo, elles tripaient! Je voyais qu’elles gagnaient en confiance là-dedans. Elles avaient vraiment beaucoup de plaisir, de la fierté d’apprendre un instrument de musique et de jouer dans un groupe, raconte M. Mainville. Je regardais le processus et j’ai pris conscience que c’est exactement ça que je veux. Faire vivre aux jeunes cette expérience.»
Plonger dans le rock
Fébrile de donner le coup d’envoi, le fondateur et directeur général de l’École du Rock de Montréal a de grandes ambitions. Le camp de jour estival Immersion Rock est d’ailleurs une belle entrée en matière.
La programmation hebdomadaire a été pensée pour permettre aux jeunes d’expérimenter une totale immersion. Création de leur propre groupe, apprentissage d’instruments, interprétation et enregistrement de chansons, aucun détail n’a été négligé.
«Pendant la semaine, les jeunes vont vivre le processus en entier. Ils vont se trouver un nom de groupe, apprendre ensemble, participer à une séance photo et faire un enregistrement dans un studio professionnel. On réalisera aussi un vidéoclip à la fin, un montage à partir de tout ce qu’on aura filmé», souligne Patrick Mainville.
Les classes reprendront ensuite à l’automne. Les sessions se dérouleront de la même façon, en groupes, mais sur une période de douze semaines.
Une formule qui permet aux jeunes de se retrouver après de longs mois plus isolés, mais aussi aux artisans d’une industrie fortement touchée de reprendre leur souffle. «C’est une façon pour moi d’aider les jeunes et de soutenir mes collègues musiciens qui ont tout perdu pendant ce temps-là.»
L’École du Rock de Montréal s’adresse aux jeunes âgés de 7 à 17 ans de partout à travers la métropole.