Sam Roberts Band: création collective

C’est sous le nom de Sam Roberts Band que Sam Roberts a lancé son quatrième album, Collider. Pourquoi maintenant? «Je ne sais pas pourquoi on ne l’a pas fait avant! s’exclame le principal intéressé. On avait peut-être peur que ça nous porte malheur de changer de nom!» Métro a discuté avec l’artiste.
 
Trois ans ont passé entre le dernier album et Collider…
Ça passe vite, non? Et on n’a pas vraiment fait de pause, en fait! On a été en tournée pendant un an et demi, après, c’était Noël, puis j’ai recommencé à travailler à cet album!

La création est-elle collective?
Ça commence par moi, tout seul, dans mon sous-sol. J’ai besoin d’espace physique et mental pour trouver les mélodies, les paroles, pour construire les chansons. Je fais des démos, puis, je les fais entendre aux gars on y retravaille, et les pièces changent beaucoup grâce à la dynamique de groupe.

Vous êtes maintenant père; est-ce que ça a changé votre façon d’écrire?
C’est sûr que la vie change de façon profonde et fondamentale quand on a des enfants. La musique n’a pas le choix de suivre ce changement. Mes albums deviennent aussi de plus en plus personnels parce que ça devient de plus en plus facile, à mesure que je fais mon chemin, d’y mettre beaucoup du mien, de ce qui est proche de moi.

Vous parlez beaucoup de guerre et de paix sur ce disque…
C’est partout; on n’a pas vraiment le choix d’en parler. C’est une constante de la vie humaine. On allume la télévision, et c’est là. L’être humain a deux côtés: le créatif, où résident l’amour et la musique, et le destructif… Il faut trouver la balance entre les deux. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles l’album s’intitule Collider. Mais ce titre illustre aussi la vie en général; il y a tant de moments qui sont contrôlés par la routine, durant lesquels on est comme en orbite autour de la vie, et c’est quand il y a une collision entre soi et l’inattendu qu’il se passe quelque chose.

Sam Roberts Band
Sur la scène de la Montagne
Demain à 16 h 50