Deuxième qualification aux JO pour Maximilien Van Haaster
L’escrimeur ahuntsicois Maximilien Van Haaster s’est qualifié pour la seconde fois aux Jeux olympiques. Après s’être classé loin du podium en 2016, cette nouvelle participation à cette compétition internationale est une occasion pour lui de mieux représenter le Canada dans une discipline qui gagne à être connue.
Comment avez-vous appris votre qualification alors que les jeux étaient prévus l’année passée?
Pour moi ce n’est pas une surprise. J’avais déjà les points pour me qualifier, mais il fallait que j’attende l’annonce officielle de l’équipe complète avec les quatre athlètes pour pouvoir en parler.
Est-ce que vous avez passé l’année des JO annulée à faire des compétitions?
En fait, depuis mars 2020 il n’y a plus eu de compétitions. Il n’y a eu que celle de Doha le week-end dernier [grand prix du Qatar du 23 au 26 mars].
Il reste trois mois avant les jeux de Tokyo. Est-ce qu’il y aura d’autres confrontations pour vous préparer?
On ne sait pas s’il va y avoir des rencontres d’ici les Olympiques, même au niveau provincial ou ailleurs dans le pays. Ils voulaient organiser un championnat canadien en juin, mais finalement il a été annulé. Donc, ce sera majoritairement des entrainements. On ne sait pas non plus si on pourra aller en camps d’entrainement aux États-Unis ou en Europe. Tout cela va dépendre des règlements. Si on va s’entrainer deux semaines quelque part et qu’il faut ensuite se mettre en quarantaine deux semaines, cela ne vaut pas nécessairement la peine. Je pense que la majorité du temps, nous allons nous entrainer à temps plein, ici à Montréal.
Ce seront des jeux pour le moins particuliers.
Il y a un côté positif. Depuis un an, tout est arrêté. Il n’y a rien qui se passe. Je pense que ces JO seront plus importants que d’habitude.
Vous voulez dire qu’on va suivre toutes les disciplines même si on ne connait rien en escrime?
Les amateurs de sports vont avoir quelque chose d’intéressant à regarder.
Est-ce que le moral va bien?
J’ai gardé le moral toute cette année. Je sais que pour certains athlètes, c’était plus difficile. Il y en a qui ont joué toutes leurs cartes sur la dernière compétition qu’ils avaient. Moi, j’ai pu avoir une avance dans les points étant donné les résultats que j’ai faits avant la pandémie.
Et puis, j’ai vu cette année comme un temps de plus pour m’entrainer et m’améliorer. Moins de compétitions, c’est aussi moins de voyages. Prendre l’avion toutes les trois ou quatre semaines, c’est quand même un stress physique et mental qu’on n’a pas eu cette année.
C’est tout de même différent de 2016.
Oui, j’avais fait ma dernière compétition qualificative en mars cette année-là. Puis on a eu trois rencontres internationales et une nationale.
À la différence de Rio, vous allez affronter vos adversaires sans public.
Il n’y aura pas de spectateurs étrangers, mais je pense qu’il y aura des spectateurs locaux.
Quelle a été la meilleure leçon des JO de 2016?
À Rio, c’était mes premiers jeux, c’était nouveau. Ce n’était pas la performance que j’espérais. Bien sûr, je suis content d’avoir participé aux Olympiques, mais on veut toujours revenir avec une médaille. Pour ces jeux, je suis mieux préparé. J’ai beaucoup plus d’expérience qu’il y a quatre ou cinq ans. Je me suis beaucoup amélioré. Il y a aussi beaucoup de choses qui ont changé. Nous avons un nouvel entraineur national, nous avons plus d’athlètes, de partenaires d’entrainement.
Est-ce que l’escrime est en train de gagner en popularité?
En Europe, c’était assez populaire, mais en Amérique du Nord ça commence. Tranquillement, il y a de plus en plus de jeunes qui veulent essayer. Je pense que les succès des États-Unis font en sorte que les gens s’y intéressent plus.
Est-ce que ces JO sont vos derniers?
L’idéal, pour moi, ce serait de continuer jusqu’à ce que je n’aie plus de plaisir à faire des compétitions ou à m’entrainer. Pour l’instant, j’aime autant – sinon plus qu’avant – le sport. Quels que soient les résultats à Tokyo, je me vois encore faire trois autres années.