L’exposition du MBAM sur Riopelle sera offerte en version virtuelle
En attendant la réouverture des musées, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) offrira gratuitement sa nouvelle exposition Riopelle: à la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones en version virtuelle.
Dès le 1er décembre, les internautes pourront admirer sur leurs écrans plus d’une centaine d’œuvres de Jean Paul Riopelle, un des plus grands peintres québécois du 20e siècle et signataire du Refus global.
Cet accès en ligne sera offert jusqu’à la réouverture des établissements culturels, fermés au moins jusqu’au 11 janvier.
Décédé en 2002, Jean Paul Riopelle est un des plus prolifiques artistes canadiens. L’exposition que lui consacre le MBAM s’intéresse spécifiquement à sa production des années 1950 et 1970.
Les 160 œuvres et plus de 150 artéfacts et documents d’archives qui y seront présentés jettent un nouvel éclairage sur sa création en retraçant les voyages et les influences qui ont nourri son intérêt pour les territoires nordiques et les communautés autochtones.
Cette exposition débute un peu plus d’une semaine après la décision du conseil d’administration du MBAM de ne pas aller de l’avant avec le projet de construction d’un espace consacré à l’œuvre de Jean Paul Riopelle.
L’institution a justifié son retrait du projet par des impératifs économiques. Depuis la pandémie de COVID-19, le MBAM a perdu des revenus et se trouve dans une précarité financière.
Riopelle et Harmonium
On apprenait par ailleurs mercredi matin qu’une toile de Riopelle illustrera la pochette de l’album double Histoires sans paroles – Harmonium symphonique, qui sera en vente dès le 3 décembre. Il s’agit d’une reproduction de la toile Le Jacob-Chatou.
«On me dit que c’est la première fois qu’une œuvre de Jean Paul Riopelle est associée à une pièce musicale, indique Serge Fiori. Sachant que celui qui illustra et signa le légendaire et percutant Refus global illumine aujourd’hui cette facture symphonique de ce que j’ai écrit me touche au plus haut niveau. D’autant plus que cet apprivoisement de l’automatisme qui a mû Riopelle m’a aussi souvent aidé à créer ces airs et ces paroles, fruits de mon inspiration du moment.»