Repenser l’espace urbain sur la rue Jean-Talon
Dans le cadre du Park(ing) Day, sept organismes de Saint-Léonard ont occupé une partie de la rue Jean-Talon Est. Ils souhaitaient amener les citoyens de l’arrondissement à s’interroger sur leur rapport avec l’espace urbain, dans le contexte de la venue de la ligne bleue.
«Il y a des besoins à combler présentement, et on aimerait qu’ils ne soient pas oubliés avec l’arrivée de la ligne bleue. Sa venue est aussi un prétexte pour aborder ces enjeux», explique Laurence Rivard, agente de communication à la SDC Jean-Talon.
Les enjeux étaient divisés en quatre, chacun symbolisant l’une des futures stations de la ligne bleue. Les organismes rappellent que l’implantation du métro nécessitera d’importants travaux sur la rue Jean-Talon, et que c’est une occasion à saisir pour repenser son occupation.
Pour illustrer leur point, les organismes ont sorti quelques statistiques sur l’offre de stationnement sur la rue, qui surpasse de près du double les besoins actuels, selon leurs chiffres.
«Veut-on penser à la mobilité et au transport actif, ou rester dans cette vieille mentalité d’avoir des stationnements partout ? C’est l’occasion de répondre à des besoins généraux, plutôt qu’individuels», souligne pour sa part Francis Mireault, coordonnateur du Comité promoteur du logement social (CPLS) de Saint-Léonard
À l’Écoquartier, on rappelle à ce propos que la rue est un présentement un immense îlot de chaleur, alors que la végétation y est pratiquement inexistante.
Dans le cadre de la consultation publique organisée par la STM, des organismes de l’arrondissement avaient déjà fait part de leur souhait que les espaces autour des futurs édicules soient réservés pour des projets profitants à la communauté.
«Le but du Park(ing) Day est d’amener et de faire connaître ces propositions en faisant participer le monde. On veut les sensibiliser au prolongement, et aux conséquences que ça peut amener sur le quartier», ajoute M. Mireault.