L’opposition réclame une élection partielle dans Saint-Léonard
Le parti d’opposition Ensemble Montréal déposera une motion lors du prochain conseil municipal pour demander au gouvernement de tenir une élection partielle dans Saint-Léonard Est. Le district n’est plus représenté à l’hôtel de ville depuis presque un an.
«Les citoyens de Saint-Léonard paient les mêmes taxes que tout le monde. Je ne vois pas pourquoi on ne peut pas avoir d’élection. C’est une question d’équité et de démocratie ; on ne peut pas laisser 30 000 personnes sans représentation pendant 2 ans au conseil municipal», s’exclame Dominic Perri, conseiller de la Ville dans Saint-Léonard Ouest.
Mardi, Saint-Léonard avait déposé une résolution semblable lors de son conseil d’arrondissement afin de demander la tenue d’une partielle.
Outre les citoyens qui ne sont plus représentés, un poste vacant signifie aussi qu’il y a un vote de moins lors des conseils municipaux.
«La représentation est à la base du principe démocratique de participation citoyenne. Mais depuis un an, une grande part de nos citoyens n’y ont pas accès. Nous ne pouvons attendre à l’élection générale pour pourvoir le poste vacant», a pour sa part déclaré Michel Bissonnet, maire de l’arrondissement de Saint-Léonard.
Le second poste de conseiller de la Ville est vacant depuis la démission de Patricia Lattanzio, élue à la Chambre des communes en octobre 2019. Une élection partielle devait avoir lieu le 15 mars, mais a été annulée en raison de la pandémie.
«Nous allons déposer la motion et voir si Montréal veut avoir une élection ou non. Il me semble qu’il y a un manque de volonté. La mairesse aurait dû le demander depuis longtemps. C’est malheureux que nous devions agir comme ça», se désole M. Perri.
Le 11 août dernier, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, avait autorisé la reprise des élections partielles à la grandeur de la province pour le 4 octobre prochain. Celles-ci sont obligatoires pour les municipalités n’ayant plus de maire ou n’ayant pas le quorum au conseil. Pour les autres, la ministre peut utiliser son pouvoir pour fixer une date de scrutin.
«On ne peut pas tolérer qu’un district ne soit pas représenté. Mme Plante aurait dû faire le premier pas. On est obligé de la coincer pour l’amener à se prononcer. Elle sera obligée de se prononcer au prochain conseil», conclut M. Perri.
Du côté du cabinet de la mairesse, on rappelle que la partielle avait été annulée par un décret ministériel, pour des raisons de santé publique.
«La ministre des affaires municipales a indiqué qu’elle fixera les modalités de reprise d’ici le 31 décembre 2020. Dans le contexte actuel de vigie en vue d’une deuxième vague, la priorité demeure la santé publique et la diminution des risques de propagation», indique Catherine Cadotte, attachée de presse au cabinet de la mairesse.
Les élections municipales de Montréal doivent se tenir en novembre 2021.
La prochaine séance du conseil municipal de Montréal sera le 21 septembre prochain.