Le projet pilote de collecte du compost ralentit par la pandémie
Annoncé par la Ville de Montréal avant que la pandémie ne frappe, le projet pilote de collecte du compost dans les grands bâtiments est freiné par le coronavirus.
«On a pris un petit pas de recul à cause des circonstances de la pandémie», indique Jean-François Parenteau, responsable de l’environnement et des services sociaux aux citoyens au comité exécutif de la Ville.
Les arrondissements concernés par le projet-pilote sont Ville-Marie, de Saint-Laurent, Sud-Ouest et Montréal-Nord.
Contacté par Métro, l’arrondissement de Montréal-Nord indique avoir deux projets pilotes sur la table.
Le premier «prend la forme de bacs semi-enfouis dans le secteur nord-est» et il a été «convenu avec la Ville d’ajouter également des bacs pour la cueillette des résidus alimentaires».
L’installation des bacs sur la rue Jubinville débutera à l’automne 2020 et il faudra attendre au printemps et à l’automne 2021 pour l’installation des bacs semi-enfouis sur la rue Lapierre et l’avenue Matte.
Le casse-tête des grands immeubles
Car même si la collecte de déchets organiques se déroule bien pour les immeubles de huit logements et moins, il faut tout de même de prendre le temps de sensibiliser les citoyens qui sont dans des bâtisses de plus de neuf logements.
«Je prends l’exemple de Montréal Nord où on va faire un projet pilote plus spécifique avec des [bacs semi-enfouis]. Les gens sont souvent allophones, il faut leur expliquer et il faut avoir des contacts avec eux», souligne M. Parenteau.
Ce dernier souligne que la Ville «est prêt[e] depuis des mois» et que «dès que les contraintes [liées à la pandémie] s’enlèvent, on y va».
Les bacs bruns ne peuvent être distribués chez tous les citoyens habitant dans des immeubles de grandes tailles. Il faut alors s’assurer du choix le plus judicieux avec l’arrondissement et les gestionnaires d’immeuble.
«C’est le défi de Montréal, comparativement à d’autres villes où c’est plutôt homogène au niveau du cadre bâti, à Montréal il y a tous les types de propriétés qui existent.» – Jean-François Parenteau, responsable de l’environnement et des services sociaux aux citoyens au comité exécutif de la Ville
Selon les chiffres avancés par la Ville, les immeubles de neuf logements et plus représentent 49 % des immeubles de l’agglomération, soit environ 149 000 bâtisses.
2025, toujours en ligne de mire
Malgré la pandémie, M. Parenteau martèle que la Ville «a toujours le même objectif» de revaloriser 70% des matières résiduelles d’ici 2025.
«C’est un plan ambitieux, mais on veut être ambitieux. Si on fait des demi-mesures, on risque de trainer dans le temps», indique-t-il.