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Profiter du confinement pour cuisiner

repas confinement
Une routine alimentaire qui demeure la plus normale possible est la meilleure façon de traverser cette période agitée. Photo: Métro

À l’aube de cette période de confinement à durée indéterminée, de nombreux Québécois dévalisent les étagères des épiceries et font provision de pâtes, d’huile et de sauces tomates. Est-ce une bonne idée? Comment préparer ses repas en période de confinement? Métro a posé des questions à Paule Bernier, présidente de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ).

Que penser du vent de panique qui a soufflé sur les épiceries récemment?

Pour l’instant, personne ne parle d’un confinement à long terme, et on ne prévoit pas de pénurie, alors j’ai du mal à comprendre les comportements qu’on a observés récemment. Rien ne sert de tout dévaliser. On doit penser aux autres, pour qu’ils trouvent eux aussi de quoi manger sur les tablettes des épiceries. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la période de confinement va bouleverser les habitudes des gens. Plus de restaurant, plus de cafétéria: ils devront cuisiner à la maison tous les jours.

Comment organiser ces nouvelles habitudes?

C’est une excellente occasion de consulter le Guide alimentaire canadien et d’élaborer de nouvelles recettes en famille! Avant d’aller faire ses courses, il faut planifier les repas et faire une liste des ingrédients nécessaires. Rien ne sert de se jeter sur les aliments tout préparés, pleins de sel et de gras inutiles. Si on veut traverser cette période de distanciation sociale sans monotonie, c’est justement le temps d’innover et de faire de la préparation des repas une activité ludique avec les enfants.

«Si on planifie bien ses repas, on peut manger normalement en cette période de distanciation sociale. La monotonie n’est pas nécessaire; c’est le temps au contraire d’innover et de faire participer les enfants aux préparations!» -Paule Bernier, présidente de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec

Quels aliments acheter?

On peut acheter des fruits et des légumes frais et les préparer pour les conserver. En faisant des potages, des compotes et des sauces, par exemple. On peut aussi compter sur les produits surgelés et les légumes racines, qui se conservent plus longtemps, comme les panais, les carottes et les patates douces. Pour s’assurer de manger assez de protéines, on peut acheter de la viande et la congeler, ainsi que des œufs, des yogourts et du poisson en conserve, comme le thon et les sardines. Enfin, la semoule, l’orge et les lentilles sont des bonnes solutions de rechange aux pâtes et au riz!

Est-ce que certains aliments représentent un risque?

Jusqu’à présent, les autorités sanitaires nous disent que le virus n’est pas transmis par les aliments. On doit toutefois s’assurer de manger des aliments lavés et épluchés. C’est une question de bon sens. Il faut aussi respecter des consignes d’hygiène quand on cuisine: bien se laver les mains, ne pas partager ses ustensiles, ne pas s’approcher des préparations si on présente des symptômes. Et si on apporte des petits plats faits avec amour à nos aînés, on les leur donne sur le pas de la porte et on ne s’attarde pas!

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