AVC : une prise en charge plus rapide pourrait améliorer la condition d’un millier de patients chaque année
Une étude américaine montre que le fait de réduire de 15 minutes le début du traitement d’un patient victime d’AVC pourrait augmenter les chances de survie et réduire les séquelles pour des milliers de patients.
Selon une nouvelle étude publiée dans la JAMA, soigner un patient victime d’un accident vasculaire ischémique 15 minutes plus rapidement pourrait sauver des vies et prévenir le handicap. Pour parvenir à ces conclusions, des chercheurs américains de l’université de Californie à Los Angeles ont analysé, en collaboration avec cinq instituts américains et canadiens, les données de 6 756 personnes ayant subi un AVC. L’âge médian des patients était de 71 ans et 51,2 % étaient des femmes.
Les chercheurs ont examiné l’efficacité du traitement endovasculaire- prescrit pour les accidents vasculaires ischémiques qui sont causés par un blocage dans une des artères majeures du cerveau- en fonction de l’intervalle entre l’arrivée à l’hôpital des patients et le début de leur traitement.
Les auteurs de l’étude ont constaté que le délai médian entre l’apparition des symptômes et la prise en charge du patient à l’hôpital était de trois heures et 50 minutes et d’une heure et 27 minutes entre l’arrivée des patients à l’hôpital et la prise en charge.
Une prise en charge plus ou moins rapide selon les horaires d’arrivée à l’hôpital
Les résultats montrent que réduire le temps d’attente de 15 minutes a permis de sauver la vie de 15 personnes par tranches de mille patients. Dix-sept autres patients ont pu quitter l’hôpital sans assistance, tandis que 22 ont pu se soigner eux-mêmes après leur séjour à l’hôpital.
«D’après les résultats de l’étude, le fait de réduire de 15 minutes la durée du traitement pourrait potentiellement améliorer les résultats pour des milliers de personnes chaque année», en conclut le Dr Reza Jahan, qui a co-dirigé l’étude.
L’étude montre également une administration tardive de traitement chez les patients victimes d’AVC «en dehors» des heures de service des hôpitaux, c’est-à-dire le matin avant 7h et le soir après 18h ou pendant les week-ends et les vacances.
«Nous essayons d’améliorer le traitement grâce à une meilleure ressource en personnel en dehors des heures de travail et à un acheminement plus rapide des médecins à l’hôpital lorsqu’ils sont de garde. Les patients qui arrivent à l’hôpital à 2 heures du matin ne devraient pas être traités différemment de ceux qui arrivent à 14 heures», estime le Dr Jahan.