Donald Trump accepte de rencontrer Kim Jong-un d’ici mai
Le président américain Donald Trump a répondu positivement à une proposition du leader nord-coréen Kim Jong-un de le rencontrer et cette entrevue pourrait avoir lieu d’ici fin mai, a annoncé jeudi à Washington un haut responsable sud-coréen, Chung Eui-yong.
Cette annonce spectaculaire a été faite à la Maison Blanche et fait suite à des contacts entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.
Kim Jong-un s’est également engagé à oeuvrer à la «dénucléarisation» de la péninsule coréenne et a promis de s’abstenir «de tout nouveau test nucléaire ou de missile», a dit M. Chung qui est le conseiller national sud-coréen à la sécurité. Il venait de rencontrer le président Donald Trump et plusieurs responsables américains.
«J’ai dit au président Trump qu’au cours de notre rencontre, le leader nord-coréen Kim Jong-un a dit qu’il est engagé à la dénucléarisation», a déclaré M. Chung.
«Kim a promis que la Corée du Nord s’abstiendrait de tout autre test de missile ou nucléaire. Il comprend que l’exercice militaire conjoint de routine entre la République de Corée et les États-Unis doit continuer et il a fait part de son désir de rencontrer le président Trump le plus vite possible», a-t-il poursuivi.
«Le président Trump a apprécié le compte-rendu et a dit qu’il rencontrerait Kim Jong-un d’ici fin mai pour parvenir à la dénucléarisation permanente», a-t-il ajouté.
Engagée depuis les Jeux olympiques d’hiver en Corée du Sud, cette détente sur le dossier nord-coréen s’est considérablement accélérée ces derniers jours. Elle fait suite à plusieurs mois de guerre des mots entre Pyongyang et Washington sur fond de progrès de la Corée du Nord sur ses programmes nucléaire et balistique.
La Maison Blanche a confirmé que Donald Trump avait accepté l’invitation de Kim Jong-un, dans un lieu restant à déterminer.
«Dictature brutale»
Nord et Sud ont également décidé selon Séoul de la tenue fin avril d’un troisième sommet intercoréen, après ceux de 2000 et 2007. Le sommet aura lieu dans le village de Panmunjom, au milieu de la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare la Corée du Nord de la Corée du Sud.
Le président américain Donald Trump avait salué mardi ces signes d’ouverture de la Corée du Nord tout en appelant à la prudence et en réaffirmant que toutes les options étaient sur la table.
Il avait déclaré que les déclarations venues du Sud comme du Nord étaient «très positives». «Ce serait bien pour le monde, bien pour la Corée du Nord, bien pour la péninsule, mais nous verrons ce qui va se passer», avait-il ajouté.
D’autres responsables de son administration avaient néanmoins conseillé la prudence, certains se montrant même sceptiques que ce soudain apaisement diplomatique après des mois de guerre des mots entre Washington et Pyongyang, sur fond de progrès nord-coréens dans les domaines nucléaire et balistique.
La Corée du Nord affirme désormais que ses missiles sont en mesure d’atteindre le territoire américain.
Visé par une série de sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies mais aussi américaines, le régime nord-coréen a toujours affirmé que le développement de son programme nucléaire n’était tout simplement pas négociable.
Il y a moins de trois semaines, M. Trump avait annoncé de nouvelles sanctions visant à isoler encore plus la Corée du Nord, quelques heures après l’arrivée de sa fille Ivanka en Corée du Sud pour la fin des Jeux olympiques.
«Nous devons rester unis pour empêcher cette dictature brutale de menacer le monde de dévastation nucléaire», avait-il alors lancé.