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8 séries télé que regarde la planète

Photo: Collaboration spéciale

Les séries dramatiques qui créent le plus grand buzz ont été dévoilées mercredi lors d’une présentation donnée au MIPCOM par Virginia Mouseler, présidente et directrice générale de The Wit. Soit le World Information Tracking, un cabinet suisse qui traque les tendances du paysage audiovisuel mondial et qui agit à titre de référence. Ce qui ressort, entre autres, de ce survol? Eh bien, le cadre de l’hôpital inspire toujours autant, les productions sud-coréennes ont la cote, les récits nordiques ne sont plus associés uniquement aux thrillers à la Millenium et les «milléniaux», eux, en pincent pour les formats courts et interactifs.

Au Royaume-Uni: Liar
«Liar aborde des thèmes on ne peut plus actuels, soit ceux du harcèlement et du consentement», a d’emblée annoncé Virginia Mouseler, PDG de The Wit. Créée par les frères Harry et Jack Williams, qui nous ont notamment donné l’encensé thriller The Missing, diffusé à l’origine sur BBC One, cette nouvelle production (qui a l’air véritablement excellente) semble nager dans les mêmes eaux sombres et inquiétantes. La prémisse? Une maîtresse d’école se rend à un rencart avec un «monsieur parfait». Elle finira par l’accuser de viol. Lui se défendra d’avoir fait quoi que ce soit. Distribuée à l’étranger par All3Media International, déjà achetée, entre autres, par TF1, l’émission a eu sa première sur la chaîne britannique ITV le mois dernier seulement. L’intérêt est tel qu’une deuxième saison a déjà été annoncée.

Au Brésil: Sob Pressão (Under Pressure)
Surprise du côté du Brésil. Une série médicale en neuf épisodes a détrôné les bien-aimées telenovelas traditionnelles. Ce succès «agit comme une surprise dans un marché habitué aux quotidiennes», remarque Virginia Mouseler. Ayant pour décor la salle d’urgence d’un hôpital public sous-financé de Rio de Janeiro, Sob Pressão, dont la première a eu lieu en juillet, a attiré en moyenne 40 millions de téléspectateurs. Portée par un rythme frénétique, baignant dans une ambiance tendue, présentant une direction photo léchée et parcourue de citations telles: «Ils font l’impossible tous les jours» et «Notre travail consiste à sauver des vies!», l’émission coproduite par Globo et Conspiraçao Films découle d’ailleurs d’un long métrage du même nom du respecté réalisateur brésilien Andrucha Waddington, paru l’an dernier.

En Colombie: Tarde Lo Conocí (The Goddess)
Biopic en 60 épisodes, Tarde Lo Conocí retrace le parcours de Patricia Teherán, icône de la pop colombienne, disparue le 19 janvier 1995. «Une femme qui a su tenir tête à une industrie chauviniste», comme l’a rappelé Virginia Mouseler. Une superstar, aussi, dont on a souvent vanté la bonne humeur et la bonté, qui est incarnée ici par l’actrice et danseuse équatorienne María Elisa Camargo, 31 ans. Produite par Caracol, cette telenovela est remplie de musique, d’éléments tragiques, et comprend une histoire d’amour impossible. L’hommage qui est rendu à la célèbre chanteuse dans la série a ravi un très grand nombre de 
spectateurs en Colombie.

En France: La mante
Cet automne, c’est une minisérie policière en six épisodes qui a gagné le cœur des Français. Présentée sur les ondes de TF1, La mante peut compter sur du solide «star power», comme l’a remarqué Virginia Mouseler. Cette star, c’est Carole Bouquet, qui incarne une tueuse en série. Incarcérée depuis 25 ans, elle est appelée à collaborer avec la police pour démasquer le criminel qui reproduit désormais ses meurtres. Elle accepte, à condition de ne parler qu’à un seul homme : son fils (interprété par Fred Testot) qui s’est enrôlé dans la police et qui refuse de la voir. Le Figaro Magazine a vanté «l’ambiance lourde et haletante» de cette série «sans longueurs et au dénouement surprenant». Vous voulez voir si la critique dit vrai? Vous le pourrez sous peu, puisque le thriller sera bientôt offert sur Netflix.

Aux Pays-Bas: Good Time Girl
«Forte, indépendante et sexy», clame l’amorce de cette série dramatique qui connaît un grand succès aux Pays-Bas. La femme qui possède toutes ces qualités, c’est l’héroïne. Nadine. Une mère au foyer comblée par sa vie. Une femme «qui a tout», comme le veut la formule consacrée. Du moins croit-elle «tout avoir». L’illusion se brise lorsqu’elle découvre que son époux la trompe avec sa demi-sœur. Elle décide alors de «faire le choix qui changera son existence» et de devenir escorte de luxe. Produite par Talpa et déclinée en huit épisodes, Good Time Girl est en ondes depuis septembre.


Aux États-Unis: The Good Doctor

«Tous les superhéros ne portent pas des capes.» Le héros de cette série développée par l’Ontarien d’origine David Shore (à qui on doit notamment l’inoubliable House) porte, lui, un uniforme de chirurgien. Et il vient de joindre les rangs d’un hôpital de San José. Atteint du syndrome d’Asperger, il peine néanmoins à s’intégrer à l’équipe. Diffusée depuis le mois dernier sur les ondes d’ABC, cette adaptation d’une série sud-coréenne du même nom, par Park Jae-bum (ils sont très en demande, les concepts sud-coréens), peut compter sur le talentueux Freddie Highmore, que nous avons beaucoup aimé à la télé dans Bates Motel.

Le coup de cœur des milléniaux: 
Where Is Thea?
«Les jeunes téléspectateurs veulent du contenu court, du contenu interactif», a noté Virginia Mouseler. Et la websérie Where is Thea? remplit parfaitement ces exigences. Cette coproduction norvégo-danoise en 10 épisodes de quelques minutes met en scène une jeune femme qui cherche sa meilleure amie. La Thea du titre. «Vingt-trois ans, longs cheveux bruns, grands yeux bleus, grande tout court.» Les spectateurs sont invités à suivre l’enquête sur un site parallèle à l’émission. Du mystère, de l’interactivité, des personnages qui font rêver, de la rapidité. Du succès.

La série la plus attendue 
«du monde»: Siren
Selon les données recueillies par le cabinet The Wit, la palme de la série la plus souvent mentionnée (et anticipée) sur les réseaux sociaux revient à Siren. Un drame fantastique dans lequel des sirènes se lancent dans une guerre pour reprendre le contrôle de l’océan. (Avouez que ça sent le succès phénoménal – ou le flop monumental.) «Chaque village a son histoire. Chaque histoire a ses croyants. Sous la surface, la vérité se cache.» Papapam. Tournée à Vancouver et destinée à être présentée sur la chaîne Freeform à partir du 29 mars prochain, l’émission mettra en vedette Eline Powell, qui s’est fait remarquer dans la sixième saison de Game of Thrones avec une scène au théâtre, et dans King Arthur: Legend of the Sword (où elle joue le petit rôle de, tiens, Syren 2).

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