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Le Plateau pleure Leonard Cohen

Photo: Catherine Bouchard/TC Media

Des dizaines de citoyens étaient rassemblés, vendredi matin, autour de la résidence du regretté poète montréalais, Leonard Cohen, pour lui rendre un dernier hommage.

Le chanteur s’est éteint jeudi à l’âge de 82 ans.

Malgré son succès international, il avait toujours gardé un pied-à-terre dans le quartier portugais du Plateau-Mont-Royal. Il possédait un cottage au sud du parc du Portugal. Nombreux poèmes auraient été inspirés par ce secteur.

Plusieurs Montréalais se recueillaient toujours, certains les larmes aux yeux, autour de l’amas de fleurs et de mots laissés sur le palier de sa résidence.

«J’étais sous le choc, hier soir, quand je l’ai appris. Je suis venu de Saint-Léonard, ce matin, pour me recueillir ici. J’aimais sa personnalité. C’était un vrai gentleman», souligne Christine Gallant, les larmes encore fraîches sur ses joues.

Les mots manquaient à Ilbelo Ferrato pour exprimer sa peine face au départ de cet illustre Montréalais.

«J’avais besoin d’être avec d’autres gens qui l’aimaient. C’est dur ce matin. Il y a une semaine, il racontait qu’il pensait à sa mort déjà. Puis, il a dit qu’il vivrait éternellement», relate M. Ferrato, la voix faible, les mots s’échappant difficilement.

Gilda Elmaleh, une résidente du quartier, regrette de n’avoir jamais croisé le discret artiste.

«C’est un homme que j’aurais voulu rencontrer comme amoureuse. Être ici ce matin, c’est ma façon d’être près de lui. Je me sens proche de lui également, parce que moi aussi j’adore Montréal, je suis une immigrante juive aussi», raconte, les yeux pétillants, Mme Elmaleh.

Le chanteur était un habitué du restaurant à déjeuner Bagel etc., juste en face du parc du Portugal, sur le boulevard Saint-Laurent. Il y avait même sa table désignée.

«C’est triste ce matin. Je ne sais pas ce qui se passe en 2016, mais ce n’est pas une très bonne année», raconte la serveuse.

Les élus du Plateau-Mont-Royal ont tous souligné sur les réseaux sociaux, à leur façon, le départ de cet artiste adoré du public.

«En 1975, mes parents ont choisi de m’appeler Marianne. Pour des amoureux de musique, c’était clairement le plus beau prénom à donner à une petite fille, je trouve. Cohen, l’oiseau libre sur son fil, va vivre en nous encore longtemps», a souligné la conseillère d’arrondissement, Marianne Giguère sur son compte Facebook.

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