L’UPAC à l’hôtel de ville de Montréal

L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a débarqué mardi vers 16h à l’hôtel de ville de Montréal. La porte-parole de l’UPAC, Anne-Frédérick Laurence, a confirmé que cette opération faisait suite à une enquête ouverte en 2010 concernant des allégations de fraude, d’abus de confiance et de faux documents. Aucune arrestation n’est prévue, mais plus d’une vingtaine de témoins doivent être rencontrés par les enquêteurs.
Pas moins de 125 policiers sont mobilisés dans le cadre de cette opération. Pas moins de sept arrondissements sont aussi visités par les policiers, dont Côte-des-Neige-Notre-Dame-de-Grâce, Saint-Laurent, Verdun, Anjou et Lachine. Aucun employé ne sera arrêté.
Il semblerait aussi que Michael Applebaum, Claude Dauphin, Gérald Tremblay et Frank Zampino ont été, sont ou seront rencontrés par la police.
Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron avait rendez-vous avec le maire Applebaum juste avant la perquisition: «J’avais rendez-vous à 16h15, mais je n’ai pu y accèder. On m’a onformé avec une certaine gêne que la réunion était annulée.»
«Le ménage a commencé et va s’intensifier», s’est félicitée la chef de Vision Montréal Louise Harel. Selon ses informations, les policiers sont allés directement au service informatique de la Ville.« Personne n’est au-dessus des lois», a-t-elle ajouté.
Tous les employés municipaux ont dû quitter les bâtiments municipaux perquisitionnés. À 17h, les fonctionnaires ne savaient pas encore s’ils allaient pouvoir revenir au travail mercredi. «Suite à des circonstances exceptionnelles, nous vous demandons de libérer vos postes de travail et de quitter immédiatement l’hôtel de ville de Montréal, 275, rue Notre-Dame-Est. Cette mesure prévaut jusqu’à nouvel ordre», pouvait-on lire sur une note interne envoyée par Harout Chitilian, président du conseil de Ville.